Dire, ne pas dire

Y’ a-t’il ?

Le 7 juillet 2017

Emplois fautifs

En français l’apostrophe note l’élision d’une voyelle placée en fin de mot devant un autre mot commençant également par une voyelle ou par un h muet. Cette élision permet d’éviter un hiatus. On dit, et on écrit ainsi : J’aime, l’arbre, l’avoine, il t’attend, la femme d’Hector et non * je aime, le arbre, la avoine, il te attend, la femme de Hector. Ce sont les seuls cas où l’on utilise ce signe. On n’écrit donc pas y’a-t’il ?, parce que ni le y ni le t ne sont des formes résultant d’une élision : le t n’est pas la forme élidée du pronom te, mais une lettre euphonique que l’on emploie pour éviter un hiatus disgracieux. On se gardera bien, en revanche, d’omettre les traits d’union qui signalent que les différents éléments de ce groupe forment une unité sonore et l’on écrira y a-t-il ?