Dire, ne pas dire

Suspecter pour soupçonner

Le 2 avril 2015

Emplois fautifs

Dans certains cas, les verbes suspecter et soupçonner peuvent être employés l’un pour l’autre, ce qui n’est guère étonnant puisqu’ils remontent à deux verbes latins qui étaient synonymes. Suspecter est en effet emprunté du verbe suspectare, « regarder en l’air », puis « suspecter, soupçonner », qui est le fréquentatif de suspicere, « regarder de bas en haut », puis « suspecter, soupçonner », verbe dont est issu soupçonner. Suspecter et soupçonner peuvent s’employer l’un et l’autre pour parler de quelque crime ou délit : on dira ainsi indifféremment on le suspecte ou on le soupçonne du crime. Mais quand le fait évoqué n’est en rien répréhensible, seul le verbe soupçonner sera bienvenu.

on dit

on ne dit pas

Je la soupçonne d’avoir un faible pour Dominique

Je la suspecte d’avoir un faible pour Dominique