Rapport sur les concours de l’année 1836

Le 11 août 1836

Abel-François VILLEMAIN

RAPPORT DE M. VILLEMAIN,

SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE

SUR LES CONCOURS DE L’ANNÉE 1836,

 

 

L’Académie décerne enfin le prix annoncé dès 1831, pour le meilleur Discours sur le courage civil. Elle se console aisément du retard, en pensant que si les paroles se sont fait attendre, les actes, ce qui vaut mieux, n’ont pas manqué, et qu’à défaut d’un bon éloge du courage civil, la France en a, depuis cinq ans, donné beaucoup d’exemples. Mais ces temps de crise et de lutte, qui font ressortir des vertus qu’ils rendent nécessaires, ne sont pas favorables pour en disserter paisiblement ; et l’Académie, en proposant un tel sujet, avait anticipé d’un peu loin sur l’époque de calme et de loisir où les esprits pourraient s’en occuper.

Elle ne regrette pas cependant d’avoir offert ce texte à la réflexion. Les lettres sont la philosophie de la politique. Elles doivent nous distraire de ses passions, et épurer ses principes. Mais cette œuvre, qui plaît à la conscience, est fort délicate pour le goût. En touchant certaines vérités sociales, à la fois mal comprises et très-rebattues, on est exposé à la facilité du lieu commun, et il fallait aux jeunes concurrents beaucoup d’esprit et de talent, seulement pour n’être pas déclamateurs.

Ce mérite a frappé l’Académie, dans quelques-uns des nombreux ouvrages envoyés au concours. Dans le n° 34, portant pour épigraphe cette pensée de Cicéron, Le vrai courage, c’est l’énergie combattant pour l’équité, elle a remarqué des exemples bien choisis et sentis avec âme, surtout l’exemple de Malesherbes, cet invariable apôtre de la liberté, mort martyr de la royauté malheureuse ; Malesherbes, qui parcourut tous les degrés du courage civil, dans opposition, dans le ministère, dans la retraite et sur l’échafaud. L’auteur l’a dignement loué.

Un autre discours plus méthodique et plus nerveux, le n° 29, s’est encore approché davantage de notre temps. On y touche aux passions de la veille et du jour ; on y agite des noms qui appartiennent à la polémique plutôt qu’à l’histoire. Il a paru aussi que l’écrivain, malgré la précision habituelle de ses pensées et de son style, montrait quelque indécision de principes ; que, dans l’affectation d’un scepticisme un peu chagrin, il ne distinguait pas assez le courage civil de la passion politique, ou plutôt qu’il avait fait quelquefois du courage civil une des formes de l’esprit de faction, au lieu d’y voir là vertu qui modère et surmonte les factions mêmes.

L’Académie mentionne honorablement ces deux discours.

D’autres mérites, et surtout une grande pureté de sentiment moral, une candeur qui n’est pas sans éloquence, ont désigné pour le prix le n° 37, inscrit sous ces mots de M. Dupin : L’Hôpital est parmi nous le modèle le plus parfait du courage civil. L’auteur est M. Prosper Faugère. L’ouvrage forme un dialogue où paraît surtout le chancelier de l’Hôpital.

Peut-être verra-t-on dans ce cadre, et surtout dans cette date un moyen d’échapper à plusieurs difficultés du sujet, et de rejeter la leçon dans un lointain plus commode pour l’auteur et pour les juges.

Déjà, dans une autre année, un des concurrents avait traité la même question, en prenant pour interlocuteurs Cicéron et Brutus. C’était aussi remonter trop loin et renoncer à la plus belle moitié du sujet, le monde moderne et chrétien, notre magistrature et nos communes.

Le jeune auteur qui s’arrête au chancelier de l’Hôpital garde une plus belle part. Il trouve, parmi les fortes vertus d’un siècle orageux, d’éclatants modèles du courage civil dans le guerrier, le ministre, le magistrat, le prêtre ; il a toutes nos passions politiques, sous la forme religieuse, et jusqu’à la république sous le nom d’hérésie. Il a la liberté à reconnaître et à défendre sous le nom de tolérance ; et s’il s’est privé de grands exemples plus récents, il y gagne, en revanche, cette impartialité d’éloge et de blâme, que le temps seul peut donner.

L’auteur, du reste, en appuyant sa fiction sur quelques circonstances historiques peu connues et bien choisies, a placé avec art le chancelier de l’Hôpital en face de Montaigne, l’homme de bien actif, le philosophe militant, près du rêveur paisible ; et alentour il a réuni, par de précieux détails, quelques noms oubliés qui méritent la gloire, et quelques vertus s’ignorant elles-mêmes, qui s’animent à la voix des deux sages.

Il a particulièrement fait sentir que le courage civil appartient à toutes les conditions, comme à tous les temps ; que ce n’est pas un ornement des grands jours, mais une vertu de pratique et d’usage, qui trouve partout sa place, et à laquelle chacun peut prétendre, depuis le juge de village jusqu’au roi : car le devoir est à la portée de tous.

En couronnant cet ouvrage, plus moral que politique, et politique par cela même, l’Académie est fidèle à l’esprit qui la dirige dans les nombreux concours dont elle est juge. Elle n’élève pas une tribune de plus au milieu de celles qu’a établies la loi ; mais elle admet, elle appelle, sous le point de vue philosophique, toutes les questions, toutes les idées qui sont l’entretien d’une société libre. La morale des nations, en effet, se compose en grande partie du degré de liberté dont elles jouissent.

On ne s’étonnera donc pas que l’Académie, chargée par la munificence d’un généreux citoyen de distribuer des prix pour les ouvrages les plus utiles aux mœurs, étende insensiblement le cercle de cette expression, et y comprenne tous les nobles produits de la pensée.

Dans notre civilisation, les idées d’un peuple, sous leurs formes les plus diverses, sa philosophie et ses romans, ont une grande influence sur ses mœurs. Sa littérature est son enseignement de chaque jour, enseignement corrupteur ou salutaire, suivant qu’il flattera l’imagination par les sens, on qu’il fortifiera l’âme par la réflexion. Dans l’instabilité des esprits, tout ouvrage sérieux qui se fait lire, tout travail instructif et sévère qui apprend à juger, ou seulement à réfléchir sur les vérités sociales, est utile aux mœurs publiques, et réalise, sans l’exagérer, la pensée du fondateur de ces prix.

Sous ce rapport, Messieurs, l’Académie, après un long examen, n’a point hésité à réserver, pour le grand prix Montyon, un travail en apparence tout critique, une étude de législation et d’histoire, étrangère à notre pays, le livre de la Démocratie en Amérique, par M. de Tocqueville.

L’Académie éprouvait sans doute une juste satisfaction à rencontrer, pour objet d’un de ses prix annuels, un ouvrage supérieur et déjà célèbre. Mais ce motif n’aurait pas entraîné sa préférence, si l’ouvrage n’eût paru d’ailleurs atteindre le but moral qu’elle se propose. Elle n’a donc pas considéré si toutes les idées particulières que renferme ce livre, plein d’idées, étaient également utiles aux mœurs et applicables pour nous, mais si ce livre faisait penser, et inspirait de généreux sentiments. Elle y a reconnu ce trait distinctif ; et, sans l’adopter dans toutes ses parties, elle le couronne pour l’utilité et la beauté du travail.

Là se trouvent en effet réunies la grandeur du sujet, ta nouveauté des recherches, l’élévation des vues. À quelque point qu’on se place, le gouvernement et la société des États-Unis d’Amérique sont un problème curieux ou inquiétant pour l’Europe. Discuter ce problème, analyser ce monde nouveau, montrer ses analogies avec le nôtre et ses insurmontables différences, voir transplantées dans leur lieu d’épreuve le plus favorable, et développées à un haut degré de croissance quelques-unes des théories qui agitent l’Europe, et juger ainsi ce qui, au milieu même d’une nature faite exprès pour elles, manque à leur succès, ou en borne la durée, et les rend impossibles ailleurs, voilà sans doute une des plus graves instructions que puisse donner le publiciste, ami de l’humanité ; et tels sont les résultats involontaires ou cherchés du travail de M. de Tocqueville.

Nous n’irons pas le comparer prématurément à un de ces ouvrages, fruits incontestables du génie consacré par le temps. Mais le jeune écrivain, formé à l’école de Montesquieu, dont il imite ou reproduit plusieurs caractères, a transporté la même méthode sur des faits nouveaux, et tiré de cette seconde expérience une part personnelle de vues originales. Montesquieu avait dit : « Le ciel n’est pas plus éloigné de la terre que l’esprit de liberté ne l’est de l’esprit d’extrême égalité. » Mais rien, avant le nouveau publiciste, ne donnait l’idée de cette extrême égalité américaine, qu’il a si vivement dépeinte et si habilement expliquée. En montrant à quelles conditions elle se maintient, de quels secours contradictoires elle a besoin, depuis le zèle religieux jusqu’à l’esclavage, il indique assez combien, avec quelques éléments de moins, la même disposition démocratique peut favoriser l’excès du pouvoir, encore plus que celui de la liberté. Et la leçon qu’il en tire, et qui, cette fois, s’adresse à l’Europe, c’est que le progrès des lumières et des lois doit suivre l’égalité croissante des hommes, et qu’ainsi, apprenant à se régler elle-même, à mesure qu’elle s’élève, la même force populaire peut se plier utilement à des formes diverses de pouvoir, et maintenir en Europe la stabilité monarchique par la liberté des institutions et l’intérêt national.

Mais, à part ces considérations toutes politiques, ce qui fait la beauté et souvent même la profondeur de l’ouvrage, c’est le sentiment moral et religieux dont l’auteur est préoccupé, et qu’il retrouve partout. Ainsi ces analyses des institutions américaines, ces recherches sur le génie de la démocratie pénètrent plus avant même que la question de gouvernement. Elles touchent an fond même de la nature humaine, et à la grande contradiction sociale de notre siècle, au divorce de l’esprit religieux et de l’esprit de liberté.

Fort des exemptes qu’il a devant les yeux, M. de Tocqueville montre que ces deux esprits, loin de se repousser et de se combattre, se servent l’un à l’autre de correctif et d’appui, et que, dans l’Amérique en particulier, c’est au prix de tant d’habitudes religieuses que tant de liberté peut être supportée. Belle leçon, que cette nécessité, pour l’homme, de compenser en contrainte morale sur lui-même ce qu’il gagne en indépendance illimitée !

Et toutefois, même avec ce contre-poids, l’auteur ne se dissimule pas ce qui manque à ces institutions qu’il admire, et dont il détourne l’Europe, plutôt qu’il ne l’en menace. Depuis cet ouvrage, encore si récent, on a vu, dans les États-Unis d’Amérique, le maintien de l’esclavage protégé par l’impunité du meurtre, et par une sorte de tribunal weymique, démocratiquement organisé ; on a vu, sur cette terre de tolérance religieuse, des églises chrétiennes incendiées, afin que la foi à l’esclavage ne fut pas ébranlée, et pour préserver les noirs et les blancs de la contagion de l’Évangile. On lisait partout, il y a peu de jours encore, que, dans une des villes de l’Union, un homme de couleur ayant blessé un magistrat, le peuple, indigné du crime, s’est saisi du coupable, pour le punir au delà des lois, et qu’il l’a brûlé à petit feu sur la place publique, comme faisaient, au même lieu, mais barbare alors et couvert de forêts, les cannibales extirpés par les colons civilisés d’Amérique.

M. de Tocqueville n’a pas raconté ces faits, plus nouveaux que son ouvrage ; mais il les a prévus, en montrant, avec une admirable sagacité, ce qu’il y a de faiblesse dans le gouvernement fédéral, et tout ce que l’extrême démocratie renferme de tyrannie. Un des beaux caractères de son livre, c’est d’être une protestation contre toute iniquité sociale, de quelque nom qu’elle s’autorise, et, dans la vive peinture de la souveraineté du peuple en action, d’avoir mis partout au-dessus d’elle la souveraineté de la justice et de la raison. La philosophie antique avait dit quelques vérités semblables à la démocratie d’Athènes, qui ne se formait pas d’une populace grossière, comme le suppose quelque part M. de Tocqueville, mais qui n’en était pas moins soumise aux passions de la foule, toute démocratie d’élite qu’elle était. Le publiciste moderne combat ces mêmes passions dans le peuple américain. Habile appréciateur des grands principes de la presse libre et du jury, il regrette de les voir parfois envahis, en Amérique, par ces courants uniformes d’opinion, qu’il appelle le despotisme intellectuel de la majorité ; et par là il indique assez combien une nature de gouvernement plus concentrée, moins populaire, pourrait profiter à ces mêmes principes, et leur donner de force en y trouvant appui.

Tel est le livre de M. de Tocqueville. Le talent, la raison, la hauteur des vues, la ferme simplicité du style, un éloquent amour du bien caractérisent cet ouvrage, et ne laissent pas à l’Académie l’espérance d’en couronner souvent de semblables.

Mais ces prix s’appliquent avec moins d’éclat et non moins de convenance à des ouvrages qui n’offrent qu’un caractère d’utilité pratique et de bienfaisance sociale. Le zèle même ne peut être trop encouragé dans cette noble voie ; et, chaque année, il peut offrir des résultats. M. Marquet-Vasselot a été distingué, à ce titre, par l’Académie, pour son Examen des diverses théories pénitentiaires ; livre critique et complet, qui montre partout, avec le zèle de l’homme de bien, l’expérience et les utopies pratiques de l’administrateur habile : l’Académie lui décerne une médaille de 3,000 francs.

Une grande question, ou plutôt un fait sur lequel il n’y a plus de question, l’esclavage, étudié en Amérique par M. de Beaumont, ami de M. de Tocqueville, a inspiré un ouvrage où la vérité, vivement sentie, n’aurait eu besoin que d’une forme plus sérieuse ou plus simple. L’Académie décerne à l’auteur de Marie ou l’esclavage une médaille de 3,000 francs.

Un récit intéressant de M. Poujoulat, peintre ingénieux et expressif des mœurs de l’Orient moderne, a fixé l’attention de l’Académie. Une médaille de 1500 francs est décernée à l’auteur de la Bédouine.

Deux écrivains utiles, animés du même zèle, M. Montfalcon et M. Emile Bères, l’un par le Code moral des ouvriers, l’autre par un ouvrage sur les classes ouvrières, ont prouvé combien la précision des connaissances éclaire la philanthropie, et peut la rendre instructive pour la politique. L’Académie leur accorde, à chacun, une médaille de 1500 francs, et s’attend à retrouver leurs noms et leurs précieux travaux dans d’autres concours.

La sévérité du jugement public, Messieurs, ne croira pas ces récompenses trop multipliées, si elle songe à la munificence du fondateur qui les a préparées, et si elle réfléchit en même temps que, par l’état de notre société, la culture des lettres pour elles-mêmes, les longues études, les recherches savantes, trouvent peu de secours et de loisirs. Les lettres, il est vrai, conduisent à tout, mais souvent à condition de les quitter ; c’est un chemin plutôt qu’un but. Et cependant, ne méritent-elles pas d’être, pour elles-mêmes et pour les services qu’elles peuvent rendre, le dernier terme des plus nobles ambitions ?

N’est-il pas désirable dès lors qu’il y ait quelque part des récompenses publiques, des moyens de libre loisir et de travail indépendant, déposés pour le talent qui voudra les mériter ? Et ne devons-nous pas regretter que ces prix annuels ne soient pas plus nombreux et plus riches ? Le devoir des Académies sera seulement de les distribuer avec une sévère équité, et parfois de s’en servir pour susciter de nouvelles études, ou diriger à propos de nouveaux efforts.

C’est dans cette pensée que, sur une part restée libre de la fondation Montyon, l’Académie a proposé un prix de 3,000 francs, pour une question qui embrasse quelques points importants de notre histoire littéraire, et d’où peuvent sortir d’utiles conseils : « Examiner quelle a été, sur la littérature française, au commencement du dix-septième siècle, l’influence de la littérature espagnole, et, en général, rechercher par quel art et par quelles heureuses circonstances notre littérature, à diverses époques, a profité du commerce des littératures étrangères, en maintenant son caractère original. »

Une autre somme de 6,000 francs est destinée à récompenser les meilleures traductions d’ouvrages de morale qui seraient publiées d’ici au 1er janvier 1839.

En même temps, Messieurs, l’Académie, attentive à maintenir ce prix d’éloquence qui fut ambitionné par des hommes illustres du dernier siècle, désire le rendre inséparable de quelques études approfondies, afin que l’ardeur sérieuse du travail mette dans nos concours cette gravité de paroles, qui vient ailleurs de la passion et de la réalité. Elle ne craint pas, dans ce but, de revenir encore à cette forme des Éloges, dont le talent a parfois abusé, mais à laquelle il est facile de rendre un caractère historique et vrai. Elle a choisi un nom plutôt respecté que célèbre, celui de Gerson, chancelier de l’Université de Paris, personnage qui eut grande autorité sur son siècle, et n’est pas indigne d’être étudié par le nôtre.

Placé dans une époque décisive pour l’esprit humain, entre la fin du moyen âge et l’essor de la renaissance, philosophe succédant aux scolastiques, réformateur orthodoxe de l’Église[1], lui refusant le droit du glaive[2] et lui conseillant la science et la vertu[3], intrépide contradicteur des puissances injustes et des préjugés funestes[4], se servant de l’opinion du temps, c’est-à-dire, de l’opinion religieuse, pour flétrir, devant le peuple et dans les conciles, la doctrine tour à tour impie ou fanatique de l’assassinat politique que[5] ; tantôt ambassadeur du roi de France, tantôt pauvre pèlerin cachant le reste de sa vie dans une école de faubourg, où il apprend à lire aux petits enfants du peuple, et leur répète en mourant : Priez pour l’âme du pauvre Gerson ; voilà l’homme dont une biographie savante et caractérisée retrouverait les vertus, le génie, l’influence, et ferait partout connaître et applaudir le nom.

L’Académie met cet éloge au concours, pour la date du 15 mai 1838.

Le sujet du prix de poésie, pour l’an prochain à la même date sera l’Arc de triomphe.

Enfin, Messieurs, l’Académie, sans se décourager, proroge jusqu’au 1er janvier 1839, le prix de 10,000 francs qu’elle avait proposé pour la meilleure tragédie en cinq actes et en vers, ou pour la meilleure comédie, également en cinq actes et en vers, qui sera morale et applaudie.

 

 

[1] Protestatio super statum ecclesiae, Gersonil opera, edit. Antwerpiae, 1706, T. II, p. 2.

[2] De potestate ecclesiasticâ. T. II, p. 225.

[3] Sermo de vita clericorum, T. II, p. 576. — Tractatus de Simoniâ, de Temperantiâ, de Coelibatu. Ibid., p. 645, 634, 617.

[4] De origine juris et legum. T. II, p. 257. — De erroribus circà artem magicam. T. I, p. 210. — Ibid., p. 203, 208 et 220.

[5] De prœcepto : Non occides. T. II, p. 330, 338. — Proposito facta in Concilio Constantiensi, ad condamnationem conclusionum Joannis Parvi. Ibid., p 319 et 386.