Discours prononcé lors de la visite de S. Exc. M. Abdou Diouf, président de la République du Sénégal

Le 26 juin 1997

Jean BERNARD

Discours prononcé lors de la visite

de

S. Exc. M. Abdou DIOUF
Président de la République du Sénégal

PAR

M. Jean BERNARD
Directeur

Dans la Séance du jeudi 26 juin 1997

———

 

Monsieur le Président,

Vous nous faites un très grand honneur en répondant à notre invitation et en venant prendre part à nos travaux.

L’Académie française, depuis sa création en 1634, 1635, a accueilli, je crois, quatorze chefs d’État étrangers, c’est-à-dire environ quatre par siècle.

Les deux premiers furent la reine Christine de Suède, fort liée avec Descartes, le 11 mars 1658, et le tsar Pierre le Grand qui, en 1717, arrivant à l’improviste après la fin de la séance, troubla quelque peu le protocole.

Votre présence parmi nous est à la fois celle d’un éminent chef d’État et celle d’un ardent défenseur de la langue française, premier chef d’État recevant le Grand Prix de la Francophonie.

Je garde un souvenir émouvant de voyages scientifiques au Sénégal où dans les laboratoires de recherche, dans les amphithéâtres de l’université, la seule langue employée était le français le plus pur. Ceci grâce à votre action.

Et vous me permettrez, Monsieur le Président, en ce jour d’été, de citer un beau vers du cher et admiré Léopold Sédar Senghor :

« Été, splendide été, nourris le poète du lait de ta lumière. »