Jean-Louis CURTIS Élu en 1986 au fauteuil 38

N°673
Officier de la Légion d’honneur
Officier des Arts et des Lettres
Essayiste
Romancier
Jean-Louis Curtis en habit d'académicien

Biographie

Né le 22 mai 1917, à Orthez (Pyrénées-Atlantiques).

Jean-Louis Curtis a fait ses études secondaires au collège catholique de cette ville, ses études supérieures à la faculté de lettres de Bordeaux, à la Sorbonne et en Angleterre, où il séjourne de septembre 1937 à juillet 1939.

Il est mobilisé en août 1939 au 14e R.I., opte pour l’armée de l’air, qui demande des volontaires, en janvier 1940. Désigné, après les examens d’aptitude, comme élève-pilote, il commence son apprentissage à Versailles, puis Nanterre, et est transféré au Maroc, au début de mai 1940. L’apprentissage se poursuit à Meknès, puis Kasbah-Tadla.

Démobilisé fin septembre 1940, il rentre en France et enseigne au lycée de Bayonne. Il est reçu à l’agrégation d’anglais, en 1943. En août 1944, il s’engage dans le corps franc Pommiès et participe aux campagnes des Vosges, d’Alsace et du Rhin. Il séjourne à Stuttgart et dans le Palatinat avec les troupes françaises d’occupation.

Il reçoit le prix Goncourt, en 1947, pour son roman Les Forêts de la nuit.

En 1955, il s’est mis en congé de l’enseignement pour se consacrer à son travail d’écrivain. Il collabore à des journaux et revues : Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Les Nouvelles littéraires, Le Quotidien de Paris, L’Express, où il tient une chronique régulière de mars 1983 à décembre 1985, La Nouvelle Revue française (chronique du cinéma), les Cahiers des Saisons. Il est membre de la Commission d’avances sur recettes au Centre national du cinéma, de 1963 à 1972.

Il a traduit des œuvres de Shakespeare pour la Comédie française et il est responsable du sous-titrage de la série Shakespeare (œuvres complètes) produite par la B.B.C.

Jean-Louis Curtis a reçu le grand prix de littérature de l’Académie française en 1972, et le prix Prince Pierre de Monaco en 1981.

Élu à l’Académie française, le 4 décembre 1986, au fauteuil de Jean-Jacques Gautier, il est reçu sous la coupole le 25 juin 1987 par Michel Droit.

Mort le 11 novembre 1995.

Signature de Jean-Louis Curtis

Œuvres

1946 Siegfried (Julliard)

1946 Les Jeunes Hommes (Julliard)

1947 Les forêts de la nuit (Julliard)

1950 Haute École (Julliard)

1951 Chers Corbeaux (Julliard)

1954 Les Justes Causes (Julliard)

1956 L’Échelle de soie (Julliard)

1957 À la recherche du temps posthume (Fasquelle)

1957 Un saint au néon (Denoël)

1960 La Parade (Julliard)

1962 Cygne sauvage (Julliard)

1966 La Quarantaine (Julliard)

1967 Cinéma (Julliard)

1967 Un jeune couple (Julliard)

1969 Le thé sous les cyprès (Julliard)

1969 Un miroir le long du chemin (Julliard)

1971 Le roseau pensant - Grand prix de littérature de l’Académie française 1972 (Julliard)

1972 La Chine m’inquiète (Grasset)

1973 Questions à la littérature - prix de la critique de la Société des gens de lettres (Stock)

1976 L’Étage noble (Flammarion)

1979 L’Horizon dérobé, I (Flammarion)

1980 La moitié du chemin, II (Flammarion)

1981 Le battement de mon cœur, III (Flammarion)

1982 La France m’épuise (Flammarion)

1984 Le mauvais choix (Flammarion)

1985 Une éducation d’écrivain (Flammarion)

1986 Un rien m’agite (Flammarion)

1987 Les mœurs des grands fauves (Flammarion)

1990 Le temple de l’amour (Flammarion)

1991 Charlus (Flammarion)

1991 Lectures en liberté (Flammarion)

1994 Le comble du chic (Flammarion)

1995 Le monde comme il va (Flammarion)

Mot attribué lors de l’installation

Irrévérence :

n. f. XIIIe siècle. Emprunté du latin irreverentia, « manque de respect, licence, excès ». Manque de révérence, de respect. Parler, se conduire avec irrévérence. Affecter l'irrévérence. Socrate fut accusé d'irrévérence envers les dieux. Par méton. Se rendre coupable d'irrévérences.