Dire, ne pas dire

C’est culte

Le 4 décembre 2014

Extensions de sens abusives

C’est culte

Le nom culte a d’abord désigné un hommage que l’on rend au divin par des rituels religieux et la piété qu’on manifeste à l’égard du sacré. Il a ensuite désigné l’ensemble des cérémonies et des rites établis par une religion et, par affaiblissement, la vénération presque sacrée pour quelqu’un ou pour quelque chose. Il s’emploie désormais en apposition pour montrer que telle personne, tel spectacle ou tel objet a des zélateurs qui lui vouent une admiration presque religieuse parce que, pense-t-on, il constitue une référence qu’on ne saurait ignorer. On parle ainsi d’auteur culte, de livre culte, de films culte. Si ce type de construction, qui relève le plus souvent de l’emphase, est accepté, on se gardera bien de faire de culte un attribut dans des expressions comme c’est culte, cette émission est devenue culte. L’hyperbole peut facilement être exprimée en français sans qu’il soit besoin de recourir à ce type de barbarisme.

On dit

On ne dit pas

C’est la référence

C’est ce qui se fait de mieux dans ce domaine

Il est la perfection incarnée

C’est culte

C’est culte

 

Il est culte