Célébration du centenaire de la mort de Victor Hugo

Le 10 octobre 1985

Maurice RHEIMS

Victor Hugo et le Moyen Age

 

Au Grand Siècle, le monde médiéval n’est plus que souvenir. On le juge privé de grâce et périmé.

À part quelques ecclésiastiques, quelques médiévistes, - de pauvres hères aux yeux de leurs contemporains, ils étaient rares à chanter les grandeurs désuètes de la cathédrale d’Auch ou d’Amiens : monuments barbares ! s’écrie le voyageur à leur vue. Pourtant, – grâce venue peut-être du Très-Haut, ce qui existait on le gardait, on l’entretenait même, – un peu les sentiments éprouvés devant ces vieilles personnes qui eurent leur temps. Interviennent également des motifs financiers : ces nefs immenses, ces bâtiments de granit, de grès, de brique, après tout, puisqu’ils sont là, gardons-les ! Construire au goût du jour, coûterait trop cher !

Il faudra attendre le milieu du XVIIIe siècle et particulièrement en Grande-Bretagne, pour assister à un renouveau de l’idéal médiéval ; des textes tombés dans l’oubli sont édités : çà et là, naissent d’étranges bâtisses qu’on pourrait appeler « horticoles » élevées par des originaux en l’honneur de quelques mythes : frisson qui parcourt l’échine, nature éternelle complice de la mort, voilà qui enchante le lecteur Anglo-Saxon. Le revenant ! Le défunt se plaît à charger la mauvaise conscience du vivant. Au spectre on dessine un uniforme : le linceul, sous lequel se dissimulent des formes atypiques ; le cimetière devient son abri, d’où ce renouveau du caveau médiéval où dans ses profondeurs, à l’aube, après avoir titillé le vivant, l’ombre se réfugie.

La mort associée à l’amour et où trouver meilleur lieu pour célébrer leurs épousailles que ces chapelles d’antan aux arcs brisés. En France, à partir de 1780, l’affaire prend des tours politiques, on aime à dire que le XIIIe siècle fut celui des libertés retrouvées, des villes franches, des luttes du petit peuple contre l’oppresseur terré dans son castel. Dans ce droit fil, la Convention va fournir à Alexandre Lenoir des locaux et quelques crédits dans le but de préserver – chose absolument nouvelle – l’art gothique. Ce Moyen Age, jusqu’alors rejeté, brocardé, chacun prétendra dorénavant en exalter les beautés et les lumières.

 

Même réaction dans le monde littéraire ; on s’arrache l’Histoire des Troubadours écrite par l’abbé Millot, les travaux du Comte de Tronson sur les romans de chevalerie ou les Chevaliers de la Table Ronde de Creuzé de Lesser ; mais, entre tous, Charles Nodier sera le plus ardent : Hugo, lui doit, comme il l’écrira, « le chimérisme du gothique ».

 

Dorénavant, chacun revendique l’honneur de la redécouverte. C’est là mon ouvrage écrit Chateaubriand dans le Génie du Christianisme. « C’est à cet ouvrage que se rattache le goût actuel pour les édifices du Moyen Age ; c’est moi qui ai rappelé le jeune siècle à l’admiration des vieux Temples. » Et, en 1839, à propos de la Vallée aux Loups il note : « Je fais quelques additions à la chaumière ! Mon projet était d’ajouter une tour au bout de mon pavillon ; en attendant, je simulais des créneaux sur le mur, je précédais ainsi la manie du Moyen Age qui nous habite à présent. »

À la première d’Hernani, Hugo portait un pourpoint rose ; au dire de Théophile Gautier : « Le gilet rouge aurait indiqué une nuance politique républicaine et il n’y a rien de çà. Nous étions seulement Moyenâgeux. Nous représentions le mâchicoulis, voilà tout. D’ailleurs, Hugo est absolument Moyen Age... Gautier qui, quelques années plus tard, lâchera cette boutade : « Encore du Moyen Age, toujours du Moyen Age ! qui me délivrera du Moyen Age... Moyen Age de carton et de terre cuite qui n’a de Moyen Age que le nom. Oh ! les barons de fer, dans leur armure de fer, avec leur cœur de fer, dans leur poitrine de fer ! »

Dieu, la chevalerie, l’amour parfait, la nature, voilà les quatre massifs sur lesquels repose le rêve médiéval.

Spectacle divin offert par le monument gothique : Hugo en 1836, à propos de la cathédrale de Chartres, revient une fois encore sur cette idée que l’édifice, ses épures, ses lignes, tout en étant sorties du cerveau de la tête de l’architecture, lui échappent à un moment donné, pour apparaître un phénomène naturel. A ces sommets, la basilique n’est plus une œuvre humaine, pas plus que ne l’est la forêt.

À propos de Chartres, Hugo écrit : « Cet art là est vraiment fils de la nature. Infini comme elle dans le grand et dans le petit, microscopique et gigantesque. »

À Reims, le sublime avance au bras de l’épopée :

« Reims une des plus invraisemblables villes de la géographie du conte... Les contes pullulent dans cette Champagne. Presque toute la vieille fable gauloise y est née. Reims, c’est le pays des chimères, c’est pour cela peut-être qu’on y sacrait les Rois. »

Jusqu’à la fin de sa vie, Hugo demeure passionné pour ces lendemains de l’an mil, il trouve là comme autant d’illustrations de ses songes. De même, s’il s’affirme Moyenâgeux, c’est parce qu’il revit dans ce temps passé de perpétuelles retrouvailles fantasmatiques. Le Moyen Age n’est-il pas également le temps de l’amour. Amour ! Le mot revient à tout propos, lorsque le poète évoque ces vieux styles :

« J’aimais le manoir dont la route,

Cache dans les bois ses détours...

J’aimais la tour verte de lierre,

Qu’ébranle le clocher du soir...

J’aimais le beffroi des alarmes,

La cour où sonnent les clairons,

La salle où, disposant leurs armes,

Se rassemblaient les hauts barons. »

Cet amour de Hugo pour l’arc-boutant égale celui de Nodier pour les vieux grimoires ; compères de leur curiosité, ils chassent de compagnie, allant d’une ville à l’autre. Hugo amusé, relate les déplacements à Adèle : « Nous étions, Nodier et moi, deux fureteurs. Quand nous voyagions ensemble, ce qui est arrivé quelques fois, nous allions à la découverte, lui des bouquins, moi des masures. Nous nous étions donnés à chacun un diable. Il me disait : Vous avez encore le démon Ogive. – Et vous, disais-je, le diable Elzévir... »

Dans les premières lignes de Notre-Dame-de-Paris, Hugo comme Balzac entend sur le plan architectural réparer les erreurs d’antan et les fautes présentes : sauver ces cathédrales, ces burgs, ces vieux grimoires, ces logis aux toits cornus, autant de temples de pierre, de bois, de bronze, de parchemin.

Notre-Dame-de-Paris, vaisseau de pierre, dut être consacrée à l’aube du XIIIe siècle. En mars 1831, paraît sur les bords de la Seine, une autre Notre-Dame, celle de Victor Hugo. Ce livre, édité quelques mois avant les Trois Glorieuses, emporte républicains et libéraux. Lamartine saisit ici tout ce que cet immense roman recèle d’épique, de dramatique : le 1er juillet 1831, il écrit : « C’est une œuvre colossale, une pierre antédiluvienne ! Je ne vois rien à comparer dans notre temps à Notre-Dame-de-Paris. C’est le Shakespeare du roman.

À la veille de livrer la bataille d’Hernani, Hugo stigmatisant les mutilations dont ne cessent d’être victimes les monuments du Moyen Age, se sent l’âme d’un Ministre de la Culture. Dans son prophétique avertissement, le romancier écrit à propos de l’édifice : « Les mutilations leur viennent de toutes parts, du dedans comme du dehors. Les prêtres les badigeonnent, l’architecte les gratte, puis le peuple survient qui les démolit. »

Hugo met en cause l’affaiblissement du génie français et dénonce les responsables des bâtiments. « C’est une chose affligeante de voir en quelles mains l’architecture du Moyen Age est tombée, et de quelle façon les gâcheurs d’à présent traitent les ruines de ce grand art. On parle de raser l’admirable chapelle de Vincennes... On laisse effondrer par les coups de vent de l’équinoxe les vitraux magnifiques de la Sainte-Chapelle... Il s’est trouvé un maçon pour châtrer Saint-Germain-des-Prés, la féodale abbaye aux trois cloches. Il s’en trouvera un autre, – n’en doutez-pas – pour jeter bas Saint-Germain-l’Auxerrois. Tous ces maçons-là se prétendent architectes, sont payés par la préfecture et ont des habits verts. »

À la page six du Journal du Dimanche daté du 1- novembre 1846, Achille Jubinal, dans un article intitulé : « Quelques romans chez nos aïeux » allait en excitant la curiosité de Hugo, l’inciter à entrer dans la saga des chansons de gestes. Échaudé par l’insuccès des Burgraves, Hugo enthousiasmé par ces récits venus du fond des âges, voit là de superbes thèmes. Beaux périples où les écueils ne manquent pas : d’abord la rareté des textes et puis leur éparpillement. Ajoutez la barrière linguistique. Hugo le reconnaît : il ne parle pas anglais ; l’allemand il le baragouine ; pour l’espagnol, c’est un peu mieux, il l’a appris à l’époque où son père l’avait collé à Madrid au Collège des Nobles.

Entre 1840 et 1850, la boulimie de Hugo à l’égard de ces vieux textes ne fait qu’augmenter et, sans peut-être en être toujours conscient, il travaille pour cette Légende des Siècles qui ne paraîtra qu’en 1860.

Pas un rat de bibliothèque Hugo, mais, plutôt comme ces passereaux qui, au hasard d’une baie ouverte, vont se perdre quelques instants dans des salles étroites, Érudit n’est pas exactement le terme qui convient, il est préférable de dire un prodigieux curieux, un de ces flaireurs de vélins, de ces caresseurs de maroquins pour qui, comme le dit si bien Barrère dans le bel ouvrage intitulé La Fantaisie de Hugo, la bibliothèque est le complément du clocher.

Au tournant du demi-siècle, Hugo a écrit Hernani et les Burgraves ; il a bâti avec Notre-Dame une prodigieuse basilique de papier ; cela ne lui suffit pas, il continue à rôder autour de ce Moyen Age, par passion mais également par agacement. À l’instar des Stendhal, des Balzac, des Mérimée, n’éprouve-t-il pas quelques irritations à l’égard de cette littérature dite de « cape et d’épée » qui enchante à Rome, à Londres, à Paris, tant de lecteurs.

En élevant la pensée, en puisant dans des grimoires de vieilles et superbes légendes, les écrivains du premier rang entendent démontrer qu’il n’est pas permis à tous de dire « Moyenâgeux ». Le langage est ici de première importance, en même temps il est semé de pièges, témoins les contorsions linguistiques du Balzac des Contes drolatiques. Lui si à l’aise lorsqu’il décrit « La Boutique du Chat qui pelote » qui parvient comme nul autre à rendre le ton de ces braves gens de Paris de 1829, que va-t-il faire dans ces fausses rôtisseries à l’usage de « moinillons » enivrés dans le vignoble montmartrois. Hugo a compris le péril : ses capitaines, ses princes, ses prêtres, ses dieux parlent leur propre langage et peut-être aussi bien celui des champs que celui des cours ou du ciel, d’où l’élévation des propos. S’il arrive à Hugo, – c’est fréquent d’emprunter strophe après strophe des fragments d’une chanson de gestes ou d’un de ces textes séculaires sauvés de l’oubli par Jubinal –, il le fait sans gêne. Superbe l’adaptation ! Jugez par ces quelques lignes tirées de la chanson d’Aimeri :

« Le laboureur des montagnes est rentré chez lui avec son chien.

Il a embrassé sa femme et ses enfants ;

Il a nettoyé ses flèches ainsi que sa corne de bœuf,

Et les ossements des héros qui ne sont plus, blanchissent déjà pour l’éternité. »

Écoutez maintenant ce texte métamorphosé par le génie du poète :

« Le laboureur des monts qui vit sous la ramée.

Est rentré chez lui, grave et calme avec son chien.

Il a baisé sa femme au front et dit : C’est bien.

Il a lavé sa trompe et son arc aux fontaines.

Et les os des héros blanchissent dans les plaines. »

Hugo, anticomane, est capable de s’éprendre du moindre bout de bois s’il a cinq siècles, fier de ses crédences, de ses masses d’armes, si proche de ces « piqués d’ancien » comme les appelait Balzac, cousin par le bibelot de ce Baron Spitzer qui, la journée, s’habillait en François Ier et, le soir, se prenait pour Charles Quint.

Ces décors dans lesquels Hugo se plaisait tant, d’abord à Paris, plus tard à Hauteville House, pour lui, superbes, propres à enchanter Lusignan, n’étaient en réalité que bric-à-brac à donner le tournis au pire décorateur d’un ambigu médiéval.

De même qu’il insère dans la Légende des Siècles des gemmes d’un passé poétique, de la même manière Hugo marquète de fragments vénérables, des ensembles mobiliers qui constituent le décor de sa vie : chambre à coucher, salle à manger. À Paris, il ne cessera de courir les antiquaires ; en exil, à Guernesey, on ne verra bientôt que lui chez les brocanteurs : panneaux de laque chinois, soieries brodées, pagodes en jade vert ; ses trouvailles, il les porte chez le menuisier – de quoi enrichir fauteuils normands et huchiers bretons. Venise est là, avec ce brasero et Milan avec cette table d’ivoire provenant, affirme-t-il, du mobilier de Charles II d’Angleterre. De ses collections, Hugo est très fier : « Ma maison écrit-il est machinée comme le palais d’Angelo ».

La publication de Napoléon le Petit et la publicité donnée à ce pamphlet violemment antinapoléonien n’annonçaient rien de bon. On se repliera sur Jersey : D’accord dit Hugo.

Mais ses cuivres, ses plats en faïence, ses huchiers, ses cathèdres on les emportera ! Adèle s’insurge : « Voilà deux fois que les événements nous chassent de notre gîte. Les événements peuvent très bien nous en chasser une troisième fois... » Et puis qui soldera les frais d’emballage et de route, Hugo ne doit pas oublier que pour emménager Rue de la Tour d’Auvergne, il a déjà fallu 18 voitures. On vendra tout ce qui garnit la maison ; Adèle, chef de famille, est chargée de la pénible tâche : inventorier les objets, les décrire, s’occuper des catalogues, faire passer la publicité dans les journaux.

Hugo ne prend pas cette affaire à la légère. Il faut que, jusqu’au bout du monde, on le sache : se séparer de ses choses représente un immense sacrifice.

Arrivent les estimations des experts, quelle désillusion. « Ne t’en prends qu’à toi » écrit Madame Hugo : « Tu as une mauvaise entente du mobilier parce que tu n’achètes, en général, que des étoffes usées, des porcelaines écornées, fêlées, cassées ! Il n’y a pas de plus mauvaises spéculations que le bric-à-brac ».

André Maurois, dans son superbe Olympio, nous en dit long sur les fantasmes médiévaux de Hugo à Hauteville House : « Ce prodigieux ébéniste avait fait sa demeure et son mobilier à son image. On avait l’impression, dans les corridors sombres, d’errer dans une gravure de Rembrandt. Tout paraissait symboles ou souvenirs... » Un vieux fauteuil saxon du temps de Dagobert, aux bras réunis par une chaire, était celui des ancêtres. Il portait la devise : Absentes, Adsunt.

Partout des devises latines : Ede, I, ora. Sur une tête de mort en ivoire : Nox, mors, lux. Et, partout au milieu de quelques portraits de la famille, des dessins, des lavis, tous œuvres du maître des lieux. Car Hugo est un grand peintre.

S’il n’était pas poète, écrit Théophile Gautier dans son Histoire du Romantisme, Hugo serait un peintre de premier ordre : « il sait, au milieu d’ombres menaçantes, ébaucher d’un rayon de lune ou d’un éclair de foudre, des tours d’un burg démantelé et, sous un rayon livide du soleil couchant, découper en noir la silhouette d’une ville lointaine avec sa série d’aiguilles, de clochers, de beffrois ».

Écrire, polémiquer, ne suffisent pas à satisfaire ce besoin constant de créer. Cette encre de Chine sombre qui lui sert à rédiger ses romans, ses poèmes, Hugo s’en humecte l’index et sous le doigt naissent des dessins qui n’ont nullement l’aisance d’un Tiepolo ou d’un Goya. Connaît-on d’autres exemples dans l’univers littéraire qui n’ayant jamais fréquenté les maîtres, sinon pour les avoir regardés passionnément, excelle à rendre les fantaisies sombres et dramatiques d’un rayon de lumière.

Depuis une semaine le Petit Palais expose plusieurs centaines de feuilles constellées par Hugo de signes, de dessins, de pochoirs, fragments de manuscrits qui sont autant de confirmation de son génie créateur. On retrouve là encore tant de marques de la passion qui animait le poète pour le Moyen Age. Œuvre onirique inspirée à ce point que, sous un lavis représentant une vague furieuse, image des tourments de son âme, le poète a écrit « ma destinée » !

Verve graphique, fantaisie effrénée où l’épique atteint de tels sommets qu’il échappe à l’emphase. Je pense particulièrement à cette cité médiévale – accrochée à flanc de coteau – à en perdre le souffle, tant la pente est vertigineuse. Surmontée par un burg abracadabrant et sinistre - qu’une poterne soit forcée et reprendront de furieux combats où tant de têtes rouleront tranchées d’un seul coup d’épée.

J’imagine Hugo, levé à l’aube, qui, à l’égal des grands anciens, les Dürer, les Goya, pour un instant devenu chimiste, verse dans la soucoupe de sa tasse à café ce qui reste de liquide ; son cigare, il le tapote, ajoutant ainsi un peu de cendre, de quoi humecter le bout de l’index – et sur le papier en moins de trois minutes le chef-d’œuvre est accompli. Reprenant alors son stylet, il le trempe dans cet encrier qu’avait conservé Sacha Guitry – à l’étiquette marquée bleu de prusse, qui au dire du comédien avait servi au poète à écrire l’Année Terrible.

Sur le papier, Hugo jette quelques vers, nouvel hommage au Moyen Age ; avant de donner le bon à tirer, il se récite encore une fois Aymerillot. Écoulez-le, écoutez Pierre Dux nous dire cet hymne aux temps anciens.

Encore une fois, l’anticomane, le curieux que je suis, ne pourra être qu’émerveillé par la générosité, la verve et l’imagination d’un Hugo à la fois épris des arts du passé. Devenu également le chantre de la modernité, il a rejoint Baudelaire qui, de passage à Rouen, écrit à sa mère : « À Rouen j’y ai trouvé une église de Jésuites merveilleuse, que personne ne visite. Enfin, j’étais si content, que j’ai pu oublier le présent... Seul le passé est intéressant, il est porteur de la mémoire de l’homme. »